Annick Perrot, Maxime Schwartz
Pasteur et Koch Un duel de géants dans le monde des microbes Date de parution : 3 septembre 2014
Pour les Français, Louis Pasteur n’est pas seulement celui qui a inventé les vaccins, il est aussi le père de la microbiologie. S’ils connaissent le nom de Robert Koch, celui-ci n’évoque pour eux que le bacille de la tuberculose. À l’inverse,
de l’autre côté du Rhin, on ne retient de Pasteur que la découverte du vaccin contre la rage, alors que Koch est un héros national, découvreur des bactéries causant les maladies infectieuses les plus meurtrières. Une rivalité féroce a opposé ces deux savants.
Nourrie, du côté de Pasteur, par un nationalisme exacerbé résultant de la défaite française lors de la guerre de 1870, et, pour Koch, de sa difficulté à s’imposer face à un savant de vingt ans son aîné et bénéficiant d’un immense prestige international.
Mouvementée et violente, cette opposition, qui s’est étendue aux écoles qu’ils ont créées, n’a pour autant pas été stérile, bien au contraire. Elle a conduit les savants français et allemands à se surpasser, accomplissant des oeuvres d’une étonnante complémentarité. Grâce à eux, la plupart des maladies infectieuses qui décimaient jadis l’humanité ont été vaincues.
Annick Perrot est conservateur honoraire du musée Pasteur. Elle est l’auteur, avec Maxime Schwartz, de Pasteur et ses lieutenants.
Maxime Schwartz est biologiste moléculaire. Il a été directeur général de l’Institut Pasteur. Il a publié Comment les vaches sont devenues folles, Des microbes ou des hommes, qui va l’emporter ? (avec François Rodhain) et La
Découverte du virus du sida (avec Jean Castex).